Nos conseils pour réussir votre visite immobilière
En moyenne en France, on visite 6 biens avant de trouver le bon, et il faut 90 secondes pour se faire une première impression. Toutefois, on vous déconseille de quitter les lieux à la 91ème seconde si vous avez eu un coup de foudre.
Pour vous éviter de graves déconvenues par la suite ou un long procès en vices pas vraiment cachés, vous avez tout intérêt à bien préparer votre visite immobilière. Nos 10 conseils pour franchir cette étape avec succès !
1. Soyez clair sur vos attentes et sur les critères rédhibitoires
Ne tombez pas dans le piège qui consiste à visiter tout ou n’importe quoi pour concrétiser votre achat immobilier. En vous livrant au tourisme immobilier, vous courrez un risque : celui de vous lasser. C’est ainsi qu’au bout d’un an, 28 % des acheteurs n’ont pas toujours trouvé le toit au-dessus de leur tête.
D’abord, faites le point sur votre capacité d’emprunt, histoire de savoir quelle gamme de biens vous pouvez cibler. Dressez ensuite la liste des critères de recherche fondamentaux pour vous et ceux sur lesquels vous ne ferez aucune concession, ce qui vous permettra de gagner du temps.
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2. Prenez rendez-vous pour visiter le bien
Peu d’acquéreurs achètent uniquement sur photos, et on les comprend. À moins d’être investisseur locatif (et encore !), vous avez envie de savoir à quoi ressemble réellement cet appartement ou maison. Même si les clichés ne vous font pas rêver, il peut être utile de se fendre d’une visite !
Fixez un rendez-vous, donc. Si l’annonce est publiée par le propriétaire directement, vous pouvez vous montrer (un peu) patient. En revanche, si elle est publiée par un agent immobilier :
- n’envoyez pas de mail, il ne le lira pas,
- harcelez-le pour avoir un rendez-vous le plus tôt possible. Les logements au juste prix peuvent partir dans la journée !
3. Préparez une check-list des questions à poser et des points à vérifier
Vous n’aurez peut-être qu’une seule chance de visiter le logement, alors préparez-vous. À l’ancienne sur une feuille de papier A4 ou plus smart, sur votre iPhone, listez les questions à poser au proprio ou à l’agence immobilière comme :
- Quel est le type de chauffage (collectif ou individuel) ;
- Comment est produite l’eau chaude ;
- Est-ce qu’on est sur du simple vitrage, double vitrage, triple vitrage ;
- On est sur quelle exposition ;
- À combien se montent les charges de copropriété…
Idem, préparez la liste des points à vérifier (diagnostic de performance énergétique, étanchéité des fenêtres, âge des radiateurs, état du système électrique…).
4. Repérez les commodités aux alentours
Soyez un peu en avance, déjà, parce que cela ne se fait pas d’arriver en retard, mais surtout pour flâner un peu dans les environs. Le but à cette étape ?
Repérez les commodités à proximité du logement comme les commerces, écoles, transports en commun, axes routiers, parcs pour les enfants… Vous pouvez aussi en profiter pour vérifier si le quartier est calme ou animé, bien fréquenté… Ou pas.
5. Renseignez-vous sur les projets du quartier
Arrivée prochaine d’un commerce ou d’une ligne de transport en commun, réhabilitation d’immeubles, création d’un espace vert : autant de projets qui pourront bientôt être réalisés dans le quartier et qui vous apporteront une plus-value à la revente.
Qui sait, vous allez peut-être réaliser un coup de fusil ? En tout cas, cela vaut le coup de toquer à la porte de la mairie pour en savoir plus sur les futurs aménagements du quartier.
6. Renseignez-vous sur les voisins
On est d’accord, il n’est pas certain que l’agent immobilier et le propriétaire se montrent très francs sur cette question. Elle vaut néanmoins la peine d’être posée. Si vous visitez un bien en copropriété et que celle-ci embauche un gardien ou un concierge, interrogez-le !
Ne faites pas l’impasse sur la cage d’escalier, le local à poubelles, la cave, le garage, le sous-sol, en bref, les annexes. Vérifiez qu’elles sont bien tenues, car vous allez peut-être acquérir des millièmes de cet immeuble, et donc en payer l’entretien et les réparations.
7. Inspectez le bien immobilier du sol au plafond
Que vous visitiez une maison ou un appartement, contrôlez d’abord l’état de la façade. Si elle est lézardée ou fortement dégradée, vous aurez un levier de négociation du prix à votre disposition. Un ravalement de façade coûte cher, et pour une maison, la fissure pourrait être due à un mouvement de terrain. Méfiance, donc. Si le logement comporte un extérieur, jardin, terrasse ou balcon, lui aussi doit être examiné sous toutes ses coutures.
Une fois à l’intérieur, vérifiez l’état des murs, des sols et des plafonds. Votre objectif ici, c’est de vérifier qu’il n’existe pas une fuite, une fissure, des taches d’humidité ou de moisissure…
Passez ensuite en revue les fenêtres et les portes. N’hésitez pas à les ouvrir et les fermer pour voir si elles fonctionnent bien, ou à vérifier leur étanchéité avec votre main.
Autre point important : la luminosité. C’est pourquoi, dans la mesure du possible, il faut éviter de visiter un bien en soirée, particulièrement en hiver. En parlant lumière, vérifiez aussi qu’elles sont en bon état et qu’elles fonctionnent.
Le tableau électrique, les prises électriques, les radiateurs électriques ou au gaz doivent enfin être évalués.
Lire aussi : Visite d’appartement ancien : les points à vérifier
8. Demandez les documents relatifs à la copropriété
On vous l’a dit plus haut, mais devenir propriétaire d’un bien en copropriété vous donne droit à des tantièmes. La répartition du montant des travaux est proportionnelle aux tantièmes que vous détenez, alors il faut absolument savoir :
- Si la copropriété est financièrement saine et à qui est confiée la gestion (syndic bénévole ou professionnel, les frais ne seront pas les mêmes) ;
- S’il la copropriété est en litige ou non et si elle fait face à des impayés ;
- Si des travaux ont été réalisés ou votés, et s’ils ont été votés, s’ils sont déjà payés par le vendeur ou si vous devrez vous en acquitter.
N’hésitez pas à demander le carnet d’entretien de l’immeuble et le rapport de la dernière assemblée générale des copropriétaires.
9. Demandez le dossier technique
Normalement, le vendeur doit vous le fournir au moment du compromis de vente. Toutefois, rien ne vous empêche de le demander à ce stade, pour déterminer :
- La surface habitable ou la superficie loi Carrez du logement ;
- S’il comporte de l’amiante, du plomb, des termites et toute autre substance ou bestiole indésirables ;
- S’il est situé dans une zone à risque naturel ou sismique ;
- L’état de l’installation de gaz et de l’installation d’électricité si elles ont plus de 15 ans ;
- L’état de l’installation d’assainissement non collectif (surtout pour une maison) ;
- L’exposition au bruit, si vous avez la folle idée d’acheter un bien immobilier à proximité d’un aéroport.
Lire aussi : Les diagnostics immobiliers obligatoires lors d’une vente
10. Faites une seconde visite immobilière
On le sait, en zone en tension foncière, il faut se décider vite, très vite même. À Paris, Bordeaux, Lyon et autres grandes villes où la demande est supérieure à l’offre, vous devrez vous décider tout de suite. En revanche, ailleurs, prenez le temps d’une autre visite. Demandez à un proche de vous accompagner pour recueillir son avis.
Si c’est possible, programmez la visite dans un autre créneau horaire, ce qui vous permettra de remarquer les changements de luminosité ou de bruit.
Une fois l’excitation un peu retombée, vous remarquerez peut-être des défauts qui vous avaient échappé lors de la première visite. À l’inverse, si tout va bien, vous aimerez peut-être pouvoir déjà vous projeter dans votre futur nid douillet en prévoyant d’ores et déjà vos aménagements.
Vous en profiterez à cette étape pour chiffrer les travaux éventuels (rafraîchissements, peintures, installation d’une cuisine équipée, réfaction de la salle de bain…). Vous pourrez ainsi négocier le prix de vente sur la base de critères objectifs.
11. Bonus : comment faire si un locataire est déjà en place ?
Si vous êtes en quête de votre résidence principale, vous souhaitez sans doute que le bien soit libre rapidement pour pouvoir y habiter. Ou vous désirez trouver vous-même votre locataire pour un investissement locatif.
Si un locataire est déjà en place, demandez au propriétaire ou à l’agent de vous montrer le bail de location. En effet, celui-ci peut contenir une clause de préemption, en clair une clause qui donne la priorité au locataire pour l’acquisition du logement. Ce sera le cas si le logement est loué vide. En location meublée, la préemption ne s’applique pas. Dans tous les cas, ce n’est pas à vous de donner congé au locataire, mais bel et bien au bailleur actuel !
Grâce à nous, vous avez réussi votre visite ? L’étape suivante est donc l’offre et si elle est acceptée, le compromis. À ce stade, vous aurez sûrement besoin de nous pour trouver votre crédit immobilier. N’hésitez pas à contacter un courtier HelloPrêt ou à utiliser notre simulateur de prêt !