Renoncer à la condition suspensive d'obtention de prêt
Vous avez un projet immobilier, acquisition de la résidence principale, secondaire ou investissement locatif. Le plus souvent, vous avez recours à un prêt pour financer l’acquisition. La loi Scrivener impose alors d’insérer une condition suspensive dans l’avant-contrat de vente. Elle est là pour vous protéger et vous permettre de récupérer l’indemnité d’immobilisation du bien si vous n’obtenez pas le financement. De leur côté, les vendeurs favorisent les offres d’achat sans cette clause, car ils savent que la transaction ira plus rapidement à son terme. C’est pourquoi Helloprêt a imaginé une solution ingénieuse pour renoncer à la condition suspensive d’obtention d’un prêt, que vous découvrirez dans l’offre Sérénité. Explications !
Qu’est-ce que la condition suspensive d’obtention d’un prêt immobilier ?
Avant de nous intéresser à la renonciation à la condition suspensive de prêt, revenons un instant sur sa définition.
La condition suspensive, une clause de protection de l’emprunteur
Vous avez eu un coup de cœur pour un bien immobilier, vous avez fait une proposition d’achat acceptée par le vendeur, il est temps de signer l’avant-contrat de vente. Le document peut être une promesse de vente (seul le vendeur s’engage à aller au bout de la vente) ou un compromis de vente (les 2 parties s’engagent). Il comporte différentes mentions comme :
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Le descriptif et l’adresse du logement ;
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Les informations sur le droit de rétractation légal de l’acquéreur ;
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Le prix de vente et ses modalités de paiement, avec ou sans prêt immobilier.
Si vous financez le bien au moyen d’un emprunt immobilier, la loi Scrivener impose d’insérer dans l’avant-contrat une condition suspensive d’obtention d’un prêt. Et ce même si vous recherchez un prêt pour financer partiellement le prix d’achat.
À l’inverse, si vous mentionnez dans l’avant-contrat que vous achetez sans crédit, vous pouvez renoncer à la clause suspensive.
À savoir : si vous optez pour un achat immobilier sans prêt, sachez que vous pouvez changer d’avis jusqu’à la signature de la vente définitive pour vous mettre ensuite en quête d’un financement.
Le contenu de la condition suspensive de prêt
La clause suspensive doit mentionner :
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La durée pendant laquelle elle reste valable. Au minimum d’un mois, ce délai est généralement compris entre 45 et 60 jours pour vous laisser le temps de trouver un financement ;
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Le montant du capital que vous souhaitez emprunter ;
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La durée d’emprunt sur laquelle vous vous engagez ;
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Le taux d’emprunt maximum que vous êtes prêt à accepter.
Les effets de la condition suspensive d’obtention d’un emprunt
En même temps que vous signez le compromis, vous versez une somme d’argent au notaire, pour le compte du vendeur. Il s’agit de l’indemnité d’immobilisation, qui comme son nom l’indique sert à indemniser le vendeur qui sort son bien du marché pour vous le vendre si vous vous désistez de la transaction dans certaines situations.
Par exemple, vous songez à vous dédire de la vente, car vous réalisez que finalement, cet appartement ne vous plaît plus tant que ça. Le vendeur vous aura alors réservé son logement pour rien, alors qu’il aurait pu aller au bout de la vente avec un autre candidat. Pour être dédommagé de cette rupture de l’avant-contrat sans juste motif, le vendeur conservera l’indemnité. En revanche, il doit vous la restituer si vous renoncez à la vente dans le délai de rétractation de 10 jours.
L’indemnisation d’immobilisation est légalement obligatoire seulement pour les promesses de vente d’une validité supérieure à 18 mois. Son montant sera alors de 5 % minimum du prix de vente. Si le vendeur décide d’en inclure une dans l’avant-contrat (situation la plus fréquente), son montant sera compris entre 5 et 10 % du prix du bien.
Quid du prêt ? S’il existe une clause suspensive dans le contrat, le vendeur vous rendra l’indemnité si vous n’obtenez pas le prêt. À l’inverse, si vous renoncez à la condition suspensive, il conservera l’indemnité. Helloprêt propose un nouveau service qui vous permet de renoncer à la condition suspensive sans perdre votre indemnité si vous n’avez pas le financement… Suspense !
La clause d’achat avec renonciation à la clause suspensive
L’article 313-42 du Code de la consommation impose la rédaction d’une mention manuscrite spécifique dans le compromis, par laquelle vous dites renoncer à la clause suspensive et à la protection attachée. Elle indique ainsi que :
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Vous achetez le bien immobilier sans recourir à un financement bancaire ;
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Vous ne revendiquerez pas le bénéfice de la protection de la loi Scrivener pour les consommateurs si vous changez d’avis, cherchez un financement et ne l’obtenez pas.
Pourquoi renoncer à la clause suspensive d’obtention d’un crédit immobilier ?
Acheter sans condition suspensive de prêt immobilier présente bien des avantages. On les passe en revue !
L’acquisition sans clause suspensive, pour raccourcir le délai de vente
On en a parlé, le délai pour trouver le financement et votre assurance emprunteur est en général de 45 à 60 jours. Si vous renoncez au prêt immobilier dans une clause, vous n’aurez pas à attendre l’expiration de ce délai pour passer la vente. Vous pouvez donc économiser plusieurs semaines dans la réalisation de la transaction !
La renonciation à la clause fait ainsi 2 heureux :
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L’acquéreur, qui peut entrer plus rapidement dans les lieux et ainsi s’épargner jusqu’à 2 mois de loyers ;
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Le vendeur, qui encaisse plus vite le prix de vente, pour concrétiser un autre projet, personnel ou immobilier.
La renonciation aux conditions suspensives, pour négocier le prix de vente
En renonçant à la clause suspensive, vous apparaissez au vendeur comme un candidat sérieux à la propriété, qui est bien déterminé à aller au bout de l’acquisition. À ses yeux, le financement est sécurisé : il gagne en sérénité s’il accepte votre offre.
Et cette sérénité constitue un levier à actionner pour demander un rabais sur le prix. Le vendeur préférera sans doute l’accepter plutôt que de courir le risque que la vente n’aille pas à son terme avec un autre acheteur.
Renoncer aux clauses suspensives, pour augmenter les chances de voir la proposition d’achat acceptée.
Bon nombre de communes se trouvent en situation de tension immobilière. Structurellement, la demande est largement supérieure à l’offre, il y a beaucoup d’acquéreurs en concurrence sur un même bien. Vous devez donc pouvoir vous démarquer d’eux pour rafler la mise !
L’abandon de la clause suspensive d’obtention de prêt offre un atout considérable. Le vendeur, qui recevra plusieurs propositions, aura tendance à choisir celle qui ne comporte pas la clause, car il a plus de certitudes de voir la vente aboutir (elle est censée se passer sans financement bancaire).
Quels sont les risques d’abandonner la condition suspensive de crédit ?
De n’importe quel côté que vous vous positionnez, vous devez connaître les inconvénients et risques qui pèsent sur vous dès lors que vous n’inscrivez pas la clause au contrat.
Risques d’une acquisition sans condition de prêt côté acheteur
On l’a dit, si vous rédigez une clause de renonciation et que vous n’obtenez pas le financement, vous devrez abandonner votre indemnité d’indemnisation au vendeur. Elle peut être d’un montant substantiel ! Prenons l’exemple de la vente d’une maison dont le prix est fixé à 300 000 euros. En fourchette basse, si le montant de l’indemnité est fixé à 5 % du prix, vous perdrez 15 000 euros. Et en fourchette haute, avec une indemnité de 10 %, vous perdrez 30 000 euros.
Autre risque que vous courrez, mais qui en pratique ne se produit jamais : l’obligation de réaliser la vente, même sans prêt immobilier ou la demande de versement de dommages et intérêts.
On vous rassure, l’immense majorité des vendeurs ne forcent pas la main à l’acheteur, notamment parce que la procédure devant le tribunal est longue, fastidieuse, coûteuse et à l’issue plus qu'incertaine. En effet, les juges répugnent à nuire à la situation financière des acquéreurs en accédant à ce type de demande.
Risques de l’acquisition sans condition de crédit côté vendeur
Le vendeur s’expose à une négociation et à devoir accepter un prix de vente inférieur à celui qu’il avait espéré. En outre, si le financement vient à être refusé par les banques, alors il devra recommencer l’intégralité du procession de vente. Certes, il conservera l’indemnité d’immobilisation, mais rien ne garantit que le marché n’ait pas fluctué à la baisse entre-temps.
Comment acheter en renonçant à la condition suspensive de prêt ?
La mention selon laquelle vous renoncez à vous prévaloir de la loi Scrivener doit apparaître dans le compromis de vente, mais surtout, elle doit être rédigée de votre main. Cette mention affirme que vous êtes conscient des risques que vous prenez en abandonnant la protection de la loi Scrivener (la perte de votre indemnité d’indemnisation).
En parallèle, il faut rédiger clairement une clause qui fixe le montant de l’indemnité d’indemnisation que vous concédez à abandonner au vendeur dans le compromis de vente ou dans le contrat de réservation.
A ce stade, vous vous demandez sans doute comment concilier renonciation à la clause, recherche de financement et suppression du risque d’abandonner l’indemnité si finalement vous n’obtenez pas le prêt.
Helloprêt a imaginé une facilité pour vous aider à acheter plus facilement et plus rapidement. Nous prendrons en charge l’indemnité d’immobilisation si les prêteurs vous refusent le crédit. Vous pouvez ainsi renoncer sereinement à la clause ! C’est d’ailleurs pour cela que notre offre s’appelle Sérénité. Son coût ? Une commission de 5 000 euros, qui comprend la recherche du financement, d’une assurance de prêt et la prise en charge de l’indemnité le cas échéant.