Les prêts aidés pour doper votre financement immobilier
Qu’est-ce que les prêts aidés ?
Les prêts aidés sont des prêts immobiliers spécifiques réservés, le plus souvent à un public particulier. L’objectif est de favoriser l’accession immobilière et de proposer des conditions de financements intéressantes pour certains projets immobiliers. Ainsi, ces prêts réglementés permettent normalement d’augmenter votre budget immobilier à moindre coût.
De manière plus généraliste, on peut considérer comme prêt aidé tous les prêts immobiliers proposant des conditions de financement dérogeant au prêt immobilier classique (prêt amortissable).
Dès lors, les prêts aidés peuvent prendre de nombreuses formes :
le PTZ
l’éco PTZ
le prêt action logement
le prêt d’accession sociale
le prêt conventionné
le prêt épargne logement
les aides territoriales
le prêt familial
Comme vous pouvez le constater, il y en a une belle flopée ! Chacun d’entre eux propose des financements spécifiques pour des opérations immobilières particulières.
Le PTZ, la star des prêts aidés
Le PTZ (prêt à taux zéro) est certainement le prêt aidé le plus connu et le plus avantageux.
En effet, contrairement au prêt immobilier classique, le PTZ propose une période de remboursement différé de sorte que vos mensualités de PTZ ne s’ajouteront pas dans un premier temps à vos mensualités de prêt immobilier classique (obligatoire de compléter le PTZ avec une autre source de financement).
En plus de l’absence d’intérêts, cette caractéristique a pour conséquence d’améliorer substantiellement votre capacité d’emprunt et votre budget immobilier.
Toutefois, le PTZ n’est pas réservé à toutes les opérations immobilières. En effet, le PTZ permet de financer jusqu’à 40% du montant total de la construction, rénovation (au moins 25% du montant de l’opération) ou réhabilitation d’un local en logement dans l’optique d’en faire une résidence principale (impossible donc d’obtenir un PTZ pour un investissement locatif).
Le montant du prêt à taux zéro obtenu va dépendre de plusieurs critères :
la composition du ménage ;
la zone géographique dans laquelle l’opération est envisagée ;
les revenus du ménage.
Sur ce dernier point, le plafond de ressource est assez haut de sorte que la plupart des ménages peuvent bénéficier du PTZ. Néanmoins, sachez que plus les ressources du ménage sont élevées plus le montant du PTZ alloué sera faible (#logique).
Sachez que si vous souhaitez moderniser votre logement sur le plan énergétique, vous pouvez cumuler le PTZ avec un éco PTZ. Jackpot !
Pour en savoir plus : Comment obtenir un PTZ pour un achat immobilier ?
L’éco-PTZ, le prêt aidé en faveur du climat
Si vous souhaitez moderniser votre résidence principale pour réaliser des économies d’énergie, l’éco PTZ est fait pour vous !
Pouvant aller jusqu’à 30 000 euros, l’éco PTZ concerne différents types de travaux :
l’isolation et l’installation d’équipement à des fins d’économies d’énergie (géothermie, panneaux solaires…) ;
amélioration de la performance énergétique du logement ;
réhabilitation du système d’assainissement autonome sans consommation énergétique.
À noter que l’éco PTZ s’adresse autant au propriétaire de leur maison qu’aux copropriétaires d’un immeuble. On parle alors d’éco PTZ collectif (peut être qu’avec ça, la réunion de copro ne se transformera pas un octogone de MMA).
Le prêt action logement financé par les entreprises
Afin de favoriser l’accession à la propriété, certaines entreprises (notamment celles ayant recruté plus de 20 salariés dans l’année) sont mises à contribution par l’intermédiaire d’action logement, l’organisme collecteur de la taxe.
Réservé à l’achat d’une résidence principale, Action logement propose un prêt « accession » pour la construction, l’acquisition d’un logement neuf ou ancien, ou l’acquisition d’un logement vendu par un organisme HLM.
Bref, contrairement au PTZ, le prêt action logement concerne un large panel d’opérations immobilières. Néanmoins, son montant reste bien inférieur. Il varie entre 7 000 et 25 000 euros pour un maximum de 30% du prix total du bien selon le secteur géographique pour un taux d’intérêt maximal de 1%.
Comme pour le PTZ, le prêt action logement s’adresse à un public spécifique dont les ressources ne dépassent pas un plafond défini.
Pour en savoir plus : Le prêt action logement ou prêt employeur
Le PAS ou prêt d’accession sociale
Le PAS a pour vocation de favoriser l’achat de la résidence principale des plus modestes. Contrairement aux autres prêts aidés, le prêt d’accession sociale n’est pas plafonné de sorte qu’il peut couvrir la totalité du coût de l’opération immobilière. En ce sens, il peut parfaitement se substituer à un emprunt bancaire classique et venir en complément d’un PTZ ou d’un prêt action logement.
Ceci étant, les taux d’intérêt maximum sont bien plus élevés que les taux du marché de l’emprunt en 2020 (2,80% sur 20 ans contre 1,2%). Il n’est cependant pas exclu de bénéficier d’un taux d’intérêt plus faible à condition de bien négocier avec les banques conventionnées (se faire assister pour un courtier immobilier est très certainement une bonne option !) .
De plus, le PAS présente d’autres avantages :
la conservation du bénéfice des APL (Aide Personnalisé au Logement) ;
des frais de garanties réduits ;
un plafonnement des frais de dossier à 500 (contre 1000 euros environ pour un prêt immobilier classique, on ne va pas cracher dans la soupe !).
En savoir plus : En quoi consiste le prêt d’accession sociale ?
Le prêt conventionné, l’équivalent du PAS sans condition de ressources
Tout est dans le titre ! Le prêt conventionné fonctionne exactement comme le PAS sauf qu’il n’est pas nécessaire de répondre à des critères de revenus.
Conclu avec une banque conventionnée par l’État, le prêt conventionné permet de garder le bénéfice des APL diminuant d’autant vos mensualités de remboursement.
Toutefois contrairement au PAS, ce type de prêt ne permet pas de bénéficier de frais de dossier réduit.
À choisir, il est donc préférable de s’orienter vers un PAS plutôt qu’un prêt conventionné.
Le prêt épargne logement, du produit de placement au prêt immobilier
Le prêt épargne logement est un prêt particulier puisqu’il découle d’une solution de placement : le plan épargne logement (PEL).
Son mécanisme est assez simple. Vous ouvrez un plan épargne logement sur lequel vous avez l’obligation de verser 540 euros par an minimum. L’ensemble des sommes placées produisent des intérêts à hauteur de 1% par an.
À condition de ne pas retirer d’argent dans les 4 ans sous peine de fermeture du plan, vous bénéficiez d’un droit au prêt immobilier dans des conditions fixées à l’avance.
En d’autres termes, le PEL permet de constituer votre apport personnel puis de le compléter par un prêt pour l’achat de votre résidence principale.
Toutefois, les taux d’emprunt du prêt épargne logement sont bien plus élevés que les taux du marché actuels. D’un autre côté, lorsque vous ouvrez votre PEL, vous n’avez aucune idée de la conjoncture économique future. Le prêt épargne logement permet donc de vous protéger contre les variations à la hausse des intérêts du marché de l’emprunt.
À noter qu’il existe aussi le CEL (compte épargne logement) ouvrant aussi droit à un prêt aidé dont le montant peut s’additionner avec celui du prêt épargne logement pour un maximum de 92 000 euros.
En savoir plus : Acheter un bien immobilier grâce au prêt épargne logement
Les aides territoriales pour favoriser l’implantation
Que ce soit une commune subissant une trop forte pression immobilière (#Paris) ou, au contraire, dans une localité en dépeuplement, les collectivités territoriales peuvent proposer des prêts aidés pour favoriser l’implantation des familles sur le territoire.
Ainsi, Paris propose aux primo-accédants le Prêt Paris logement à 0% ou Marseille, un chèque Premier logement….
Bref, si vous êtes déjà fixé sur la ville de votre future résidence principale, je ne peux que vous recommander de vous rapprocher de votre commune, département ou région pour vérifier si une aide à l’accession immobilière est disponible !
Le prêt familial, le prêt aidé des familles généreuses
Quoi de mieux pour avoir un coup de pouce financier que de faire appel à votre famille. Les membres de votre famille ont peut-être des économies sous le matelas ! En cette période de taux bas, c’est certainement le placement ayant le plus de sens (rapportant de nombreux points de karma) : vous aider à acquérir un logement.
Au moyen d’un contrat de prêt enregistré au service des impôts, il faudra préciser un certain nombre d’éléments :
le montant emprunté ;
les intérêts (selon les modalités de remboursement, il faudra prévoir des intérêts sous peine de requalification en donation déguisée par l’administration fiscale) ;
les modalités de remboursement (prêt in fine, amortissable ou autre ?).
Sachez que les modalités de remboursement n’ont pas l’obligation d’être calquées sur un prêt bancaire. L’objectif étant d’améliorer votre capacité d’emprunt, pourquoi ne pas conditionner le remboursement du prêt au remboursement complet de la banque afin de réduire les mensualités de remboursement ?
En savoir plus : Augmenter sa capacité d’emprunt grâce au prêt familial
Notre comparatif des prêts aidés
Avec notre jolie synthèse, vous avez une idée en un clin d’oeil du prêt aidé qui vous correspond ! Attention quand même à consulter les détails de ceux qui vous intéressent pour être sûr de votre éligibilité. 😉
Remarque : nous n’avons pas mis le prêt familial et les aides territoriales puisque les caractéristiques dépendent respectivement de ce qui est négocié et de votre région.
Vous voilà bien au fait des différents prêts aidés. Remarquez que la plupart d’entre eux sont souscrits en complément d’un autre moyen de financement notamment à cause du plafond et/ou des exigences légales. Alors, pourquoi ne pas vous orienter vers un prêt bancaire complémentaire négocié aux meilleurs taux ?